Mariage et enfants : trop pour les Zillénniaux ?

27 janvier, 2025

Les milléniaux et la génération Z sont souvent sujets à des critiques concernant les traditions et les valeurs chères aux générations précédentes. Des phrases comme « les jeunes de nos jours » sont fréquemment utilisées pour suggérer qu’ils ne partagent pas les mêmes principes, points de vue ou opinions sur des sujets tels que le mariage, l’éducation des enfants, la propriété immobilière, et bien plus encore. Mais dans quelle mesure se différencient-ils de leurs prédécesseurs?

Notre étude sur les Zillénniaux a sondé les milléniaux et la génération Z (ce que nous appelons ici, les Zillénniaux) sur une large gamme de sujets. L’étude a été conçue pour aider les organisations à mieux comprendre les tendances qui façonnent ces jeunes générations. Dans ce blogue, nous allons plonger dans leurs perspectives concernant le mariage, l’éducation des enfants et le fait d’acquérir une propriété dans le contexte actuel de notre époque.

Mariage : quelque chose du Moyen Âge?

Près de la moitié (49 %) des répondants ont déclaré que le mariage est très important pour eux. Les principales raisons de ce résultat incluent : le désir de partager leur vie avec quelqu’un qu’ils aiment (68 %), de fonder une famille (42 %) et de formaliser et renforcer leur engagement envers un partenaire (38 %).

En revanche, ceux qui ne sont pas intéressés par le mariage se sentent souvent satisfaits de leur vie actuelle et ne voient pas la nécessité de formaliser leur relation (38 %) ou ne croient tout simplement pas en au mariage (28 %).

Un fait intéressant est également ressorti. Parmi les répondants intéressés par le mariage, 71 % ne ressentent aucune pression pour se marier et 67 % ne ressentent aucune pression pour avoir des enfants. Ceci démontre que la plupart des Zillénniaux, tout comme leurs parents, adhèrent encore à certaines valeurs traditionnelles, mais selon leurs propres conditions, notamment se marier bien plus tard dans la vie comparativement aux générations précédentes. Nous entendons souvent dire que les générations plus jeunes sont désintéressées par le mariage, toutefois, cette génération a seulement tendance à se marier au début de la trentaine.

Et l’éducation des enfants?

Ce que les Zillénniaux pensent de la parentalité

En matière d’éducation des enfants, il est clair que les Zillénniaux ont des perspectives différentes qui sont basées sur leurs aspirations personnelles, leurs valeurs culturelles et les réalités sociétales. Parmi les 62 % de Zillénniaux qui n’ont pas d’enfants, près de la moitié (48 %) ont exprimé le souhait d’avoir des enfants dans le futur.

Le désir de devenir parent chez les Zillénniaux est souvent motivé par des raisons émotionnelles et familiales. Plus de la moitié (53 %) de ceux qui souhaitent avoir des enfants ont partagé que leur principale motivation est de fonder une famille et d’être entourés de proches. Cela reflète un profond besoin humain de connexion et d’appartenance, même dans une génération souvent qualifiée d’indépendante ou centrée sur elle-même.

De plus, quatre personnes sur dix (40 %) ont déclaré qu’elles souhaitent transmettre l’amour et les valeurs qu’elles ont reçus de leurs parents. Cela met en évidence l’importance de l’héritage, montrant qu’en dépit des évolutions générationnelles, les traditions et les valeurs demeurent essentielles.

Mais pourquoi autant de Zillénniaux sont-ils incertains ou non intéressés par la parentalité?

Les Zillénniaux sont plus pragmatiques et influencés par les réalités sociétales, surtout lorsque l’économie canadienne traverse une période aussi difficile. En effet, les préoccupations financières arrivent en tête de liste avec 38 % des répondants qui mentionnent que le manque de moyens financiers est le principal facteur. Avec la hausse du coût de la vie, les dettes étudiantes et les problèmes d’accessibilité au logement, les Zillénniaux sont souvent plus hésitants à l’idée de s’occuper d’un enfant.

Mais au-delà des finances, d’autres préoccupations sociétales jouent également un rôle majeur. Près d’un tiers (31 %) des répondants ont mentionné qu’ils ne souhaitent pas avoir des enfants dans la société actuelle, en raison de l’instabilité sociale et politique. De plus, 24 % ont évoqué la crise climatique actuelle comme un frein. Ceci illustre grandement que la conscience environnementale influence les décisions concernant la parentalité pour les jeunes générations.

Le désir d'être propriétaire

Pour les Zillénniaux, le chemin vers la propriété immobilière est souvent marqué par une anxiété et un stress accru, exacerbé par les incertitudes économiques et la hausse des prix immobiliers. Malgré ces défis, l’aspiration à devenir propriétaire demeure forte chez cette génération.

Le désir d'être propriétaire

Parmi les non-propriétaires, plus des trois quarts (77 %) des Zillénniaux expriment un désir de posséder une maison. Cette ambition est profondément ancrée dans la recherche de sécurité et de stabilité, comme l’indiquent 54 % des répondants. La propriété immobilière est un défi pour ces générations. Cependant, beaucoup des jeunes Canadiens ne veulent pas abandonner cette ambition, car posséder cet actif crée une plus grande stabilité, renforce l’avenir financier et offre un meilleur futur pour les enfants – ce que la location n’offre pas toujours.

De plus, 53 % considèrent la propriété comme un bon investissement financier, reflétant une compréhension pragmatique des avantages à long terme associés à la possession d’un bien immobilier. Pour de nombreux Zillénniaux, être propriétaire ne concerne pas seulement le fait d’avoir un endroit où vivre, c’est aussi un pas vers la croissance financière et l’indépendance.

Les obstacles à l'achat d'une maison

Malgré leurs fortes aspirations, de nombreux Zillénniaux trouvent que devenir propriétaire est hors de portée. Un nombre important (80 %) de non-propriétaires mentionnent leur incapacité à acheter un bien immobilier comme raison principale pour laquelle ils continuent de louer. Cette incapacité provient de facteurs tels que la flambée des prix de l’immobilier, des salaires stagnants et des dettes étudiantes élevées, rendant l’épargne difficile.

Même en regardant vers l’avenir, beaucoup ne sont pas optimistes quant à leurs perspectives, car les deux tiers (66 %) des non-propriétaires croient qu’ils ne pourront pas acheter de propriété dans les années à venir. Cette perspective reflète les barrières financières et les problèmes systémiques qui redéfinissent le chemin traditionnel vers la propriété immobilière pour les jeunes générations.

En conclusion...

Les Zillénniaux redéfinissent les traditions comme le mariage, la parentalité et le fait de devenir propriétaire afin de les adapter à leurs valeurs et leurs réalités modernisées. Bien qu’ils aspirent toujours à ces objectifs, les pressions financières, les préoccupations sociétales et la prise de conscience environnementale influencent leurs choix.

Malgré les défis, l’intérêt pour l’amour, la parentalité et l’accès à la propriété prouvent que les valeurs traditionnelles restent intemporelles. Après tout, les générations ne sont pas si différentes entre elles!

Pour aller encore plus loin dans les perspectives des Zillénniaux par rapport au mariage, la parentalité et plusieurs autres sujets, consultez notre rapport complet afin de vous aider à connecter de manière significative avec les jeunes consommateurs, mais également pour éclairer les priorités et les tendances qui façonnent ces générations en plein essor.

Pour télécharger le rapport complet sur l’étude des Zillénniaux, consultez notre étude Jeunesse.

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