Depuis 2021, le 30 septembre marque la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada.
Cette journée est l’occasion de rendre hommage aux enfants autochtones qui n’ont jamais pu retourner chez eux et aux survivants des pensionnats ainsi qu’à leurs familles et leurs communautés. Cette semaine, nous avons sondé les Canadiens afin de mieux comprendre leurs attitudes envers cette journée et les actions qu’ils poseront à l’occasion de cette commémoration.
Faits saillants du rapport
L’action des gouvernements en matière de réconciliation
Parmi les divers enjeux mis de l’avant, la réconciliation avec les peuples autochtones est relativement basse dans la liste des priorités des Canadiens. Moins de la moitié (44 %) croient que les gouvernements devraient en faire davantage en matière de réconciliation, bien en deçà des niveaux observés pour les soins de santé (88 %) ou le coût de la vie (86 %). L’appui à des mesures plus vigoureuses est plus marqué chez les jeunes répondants (60 %) ainsi qu’en Ontario (49 %).
La connaissance de l’histoire autochtone
La sensibilisation du public continue de croître. Près des deux tiers des Canadiens (64 %) affirment être aujourd’hui plus conscients de l’histoire et du traitement des peuples autochtones qu’ils ne l’étaient il y a quatre ou cinq ans. Plus d’un sur quatre (27 %) se décrivent comme beaucoup plus conscients, soit une hausse de 11 points depuis le dernier sondage. La progression de la sensibilisation est particulièrement marquée chez les 18 à 34 ans (72 %), tandis qu’elle se manifeste de façon un peu moins prononcée chez les Canadiens plus âgés.
Les attitudes envers la réconciliation
Une majorité de Canadiens (69 %) disent maintenant mieux comprendre pourquoi la réconciliation est importante tant pour les peuples autochtones que pour l’ensemble du pays. Près de la moitié des Canadiens (46 %) expriment une frustration face à la lenteur des progrès, tandis que plus de la moitié (54 %) estiment qu’on accorde trop d’attention à la réconciliation comparativement à d’autres enjeux.
Les actions à la Journée de la vérité et de la réconciliation
Un peu plus de la moitié des Canadiens (53 %) ont l’intention de poser un geste le 30 septembre. Les actions les plus courantes incluent le port de la couleur orange (23 %), être l’écoute des voix autochtones (17 %), ainsi que discuter avec la famille et les amis (15 %).
Dans l’ensemble, un Canadien sur quatre (25 %) se considère personnellement impliqué dans la Journée de la vérité et de la réconciliation, tandis que plus des deux tiers (69 %) affirment ne pas l’être. Les jeunes Canadiens sont plus engagés : 42 % des 18 à 34 ans prévoient s’impliquer d’une façon ou d’une autre, comparativement à seulement 12 % des 55 ans et plus.
L’importance perçue de la journée
Les opinions demeurent partagées quant à l’importance personnelle de cette journée. Un Canadien sur cinq (19 %) dit qu’il s’agit d’une journée très importante pour lui personnellement, tandis que 43 % trouvent qu’il est positif qu’une telle journée existe, mais reconnaissent qu’elle n’a pas une grande importance personnelle. Pour près du tiers des Canadiens (32 %), le 30 septembre est une journée comme les autres.
Méthodologie
Ce sondage en ligne a été mené auprès de 1 528 résidents canadiens âgés de 18 ans ou plus, du 26 au 29 septembre 2025. Les répondants ont été recrutés au hasard par l’entremise du panel en ligne de LEO. Aucune marge d’erreur ne peut être associée à un échantillon non probabiliste provenant d’un panel. À titre comparatif, un échantillon probabiliste de cette taille aurait une marge d’erreur de ±2,51 %, 19 fois sur 20.




