Du 13 au 15 septembre, 2024, nous avons sondé les Québécois sur les médias et la désinformation.
Principaux constants
- Environ la moitié (49%) des Québécois affirment faire confiance aux publications relayant des actualités provenant de médias traditionnels, mais pour la plupart (43%), cette confiance est modérée. À l’inverse, 43% affirment leur faire peu ou pas du tout confiance. Ces résultats sont similaires à ce qui avait été observé en 2023.
Les résidents de la grande région de Québec sont plus méfiants qu’ailleurs, car ils sont plus nombreux à douter de ces publications (50%) qu’à leur faire confiance (46%).
- Signe de l’inquiétude entourant l’évolution rapide des intelligences artificielles et de leur présence grandissante, 55% des répondants croient que celles-ci créeront plus de désinformation, un résultat significativement plus élevé (+6 points) que lors du dernier coup de sonde. Les francophones (57%), les répondants habitant la région de Québec (62%) et ceux qui ont une scolarité de niveau universitaire (63%) se montrent particulièrement préoccupés par l’impact de ces nouvelles technologies.
- L’adhésion aux théories et informations invérifiées a connu une augmentation significative pour quatre des dix énoncés testés.
Plus précisément, sur les énoncés pris individuellement:
- La moitié (50%) des Québécois croient qu’il est certainement ou probablement vrai que les médias traditionnels manipulent l’information qu’ils diffusent. C’est une augmentation de 6 points par rapport à 2023.
- Près du tiers (32%) adhèrent certainement ou probablement au fait que des preuves de contacts extraterrestres sont dissimulées au grand public
- Trois Québécois sur dix (29%) pensent qu’il est certainement ou probablement vrai que les gouvernements cachent à la population la réalité sur la nocivité des vaccins, soit une augmentation de 4 points depuis 2023.
- Près du quart de la population (23%) conçoit qu’il est certainement ou probablement vrai que l’immigration est organisée délibérément par nos élites politiques, intellectuelles et médiatiques pour aboutir à terme au remplacement de la population canadienne par une population immigrée.
- Plus d’un répondant sur cinq (22%) croit qu’il est certainement ou probablement vrai que des technologies permettant le contrôle de la pensée sont utilisées sur les gens à leur insu.
Méthodologie
Un sondage Web a été réalisé du 20 au 24 août 2024 auprès de 1 006 Québécois âgé(e)s de 18 ou plus pouvant s’exprimer en français, le recrutement ayant été effectué aléatoirement à l’aide du panel en ligne de LEO.
Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1 006 répondants est de ±3,1%, et ce 19 fois sur 20.
Les résultats ont été pondérés en fonction du genre, de l’âge, l’arrondissement de résidence, , du niveau de scolarité et de la présence d’enfants dans le ménage afin d’assurer un échantillon représentatif de la population québécoise.