Léger a mené une étude nationale pour le Réseau canadien des survivants du cancer (RCSC) auprès de Canadiens ayant reçu un diagnostic de cancer, de proches aidants et de Canadiens ayant reçu un pré-diagnostic, du 10 juin au 4 juillet 2021. Il s’agit de la troisième édition de cette étude.
L’objectif de cette recherche est d’évaluer dans quelle mesure la perturbation des soins oncologiques causée par la COVID-19 affecte le bien-être émotionnel et physique des patients et des proches aidants.
Comme indiqué dans le communiqué de presse du RCSC, les principales conclusions sont les suivantes :
- Dix-huit mois après le début de la pandémie, la moitié des patients atteints de cancer au Canada déclarent que leurs rendez-vous en soins oncologiques sont annulés ou reportés, tandis que six patients sur dix récemment diagnostiqués et sept patients sur dix atteints d’un cancer métastatique déclarent que leurs rendez-vous médicaux sont annulés ou reportés.
- En moyenne, il faut 28 jours pour de nouveaux rendez-vous de soins contre le cancer et 44 jours pour remettre des procédures médicales ou des opérations chirurgicales. En outre, un tiers des patients déclarent qu’ils n’ont toujours pas de nouveaux rendez-vous ou de date d’opération après une annulation.
- Les retards en matière de rendez-vous et de traitements ont un impact continu sur les patients et les proches aidants. Près de 70% d’entre eux déclarent que ces retards ont un impact majeur sur leur santé émotionnelle et mentale.
« Au cours des 18 derniers mois, nous avons été témoins de l’impact physique, psychologique et financier de la pandémie de COVID-19 partout au pays », déclare Jackie Manthorne, présidente et directrice générale du Réseau canadien des survivants du cancer. « Pour les Canadiens faisant face au cancer, l’impact est encore plus lourd ».
« Le cancer ne peut pas attendre. Il ne peut pas être annulé ou reporté », déclare Manthorne. « La pandémie ne peut continuer à retarder les diagnostics, les tests, les traitements et les soins permettant de sauver la vie des patients atteints de cancer. Si la COVID-19 se poursuit, le traitement du cancer le devra aussi ».