Léger a été mandaté par La guignolée des médias afin de mener un sondage auprès de la population québécoise concernant l’insécurité alimentaire et l’utilisation des comptoirs d’aide alimentaire. Du 10 au 12 novembre, 2023, nous avons sondé des Québécois sur leur niveau d’insécurité alimentaire, sur leur fréquence de dons aux organisations d’aide alimentaire, sur leur crainte de manquer de nourriture à cause des moyens financiers, et encore plus.
Les constats clés de notre étude sur l’insécurité alimentaire démontrent que…
- 32% de la population québécoise s’est retrouvé en situation d’insécurité alimentaire au moins une fois au cours des 12 derniers mois, ce qui correspond à une hausse de 10 points par rapport à 2020. La hausse est plus marquée en ce qui concerne l’insécurité sévère (+6 points).
- 48% de la population québécoise âgée de 18 à 34 ans se retrouvent au moins à l’occasion dans une situation d’insécurité alimentaire, dont 25% qui seraient en situation d’insécurité sévère. Il en va de même pour 52% des ménages à faible revenu (-40 000$), dont 24% vivent de l’insécurité sévère.
- Les Québécois au revenu moyen ne sont toutefois pas à l’abri, car 23% des ménages au revenu annuel de 100 000$ et plus font aussi face à l’insécurité financière, ne serait-ce que marginalement.
- 13% des Québécois admettent qu’eux-mêmes ou un de leurs proches ont dû avoir recours à un comptoir d’aide alimentaire au cours des 12 derniers mois.
- Un peu plus du tiers (37%) des Québécois ont fait un don, que ce soit en argent ou en denrées non périssables, à un organisme ou à un évènement qui recueille et distribue de l’aide alimentaire au cours des 12 derniers mois. Cette proportion est significativement plus élevée parmi les 55 ans et plus (42%) et ceux qui font partie d’un ménage au revenu annuel se situant entre 60 000$ et 79 999$.
Méthodologie
Un sondage Web a été réalisé du 10 au 12 novembre 2023 auprès de 1 008 Québécois âgés de 18 ou plus pouvant s’exprimer en français ou en anglais, le recrutement ayant été effectué aléatoirement à l’aide du panel en ligne de LEO. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1 008 répondants est de ±3,09%, et ce 19 fois sur 20. Les résultats ont été pondérés en fonction du genre, de l’âge, de la langue maternelle, de la région, du niveau de scolarité et de la présence d’enfants dans le ménage afin d’assurer un échantillon représentatif de la population québécoise.